Vacances en Dominique 2/2

Ca y’est on trace au boiling lake.

Kesako ? Bin, c’est comme le port-salut ! C’est écrit d’ssus ! un lac qui bout quoi…

C’est darty mon kiki, le temps est couvert mais pas de flotte. On monte au debut de la trace en … pick up, avec un gadjo bien coolo, fan de français et lui-même descendant des colons espagnols.
Arrivés à Laudate, on pose les sacs et on trace…

Il y a 2 heures de marche environ, mais beubeu et sa patte en plastoc y va mollo mollo, des petites pauses de temps en temps, essayer de pas partir en glissade histoire de pas aggraver l’état du matériel.

Arrivés au col, une vue de malade, trop beau la Dominique ! on enchaine la descente après la montée… et là c’est bien raidasse par moments et j’avoue que les planches en bois bien humides, bien glissantes, et ma patte folle ça fait trois. Enfin, pas de descentes sur la tête ni sur les fesses et j’arrive en un morceau pas trop claudiquant dans … LA VALLEE DE LA DESOLATION !!! Tatataaaaaan ! trrrremblez !

Bon ben comme vous le voyez sur les photos, c’est vrai y’a du soufre, pas un arbre (ce qui est rare en Dominique, c’est vrai ) et…. du soufre partout. De l’eau qui bout à droite, à gauche, des rivières à 50° (‘pas du rhum, non non !).

On continue un poil et nous voilà au fameux lac…

J’avoue quand même que je ne m’attendais pas à ça : c’est un énorme chaudron. Y’a de quoi faire des spaghettis pour toute la caraïbe là d’dans ! Et puis comme d’hab’, personne !

Le retour se fait sous le soleil, une bonne douche sous une tite cascade et on repart pour Roseau, attraper un bus, direction Scott’s Head, à la pointe sud de l’ile.

On débarque de nuit dans ce petit village de pêcheurs… y’a encore un peu de monde dehors mais des gites… pas bezef ! Mais Mel connait Big A… et on se retrouve à attendre à la terrasse d’un gars aux allures de parrain (téléphone qui sonne tout le temps, des gars qui passent faire allégeance et repartent dans le noir).

En tout ca il nous refile une bonne grosse case dans les hauteurs. On est pas vraiment à l’étroit, mais on se sera battus avec les moustiques au point de sortir le matelas sur la terrasse pour profiter de l’air.

Le lendemain : aération des neurones au fortin de Scott’s Head, une jolie vue sur le village et l’anse de la soufrière (ancien cratère ennoyé)… y’a moy de scotcher des plombes mais on voudrait faire un tour du coté de la cote au vent.

Back to Roseau pour rater le bus qui partait a 13h , on trainouille dans les rues jusqu'à 16h et on prend le bus des écoliers en fin d’aprem’ direction 3 Rivers, où on nous a vanté les mérites d’un gite tenu par un anglais…

On se pointe à la nuit tombante. Personne. Des bungalows fermés, 2 chiens, des chats et nous…On plante la tente, soirée tranquille sur ce terrain entouré de cours d’eau, le maint on se réveille et on croise la jardinière, surprise de nous trouver là. Elle nous explique qu’ils sont fermés en hors saison mais que le patron est fraichement revenu. Et là on hallucine, 50 m au dessus de la tente : y’a un gars dans le bungalow ! il descend hilare : on s’est zappés à rien ! il nous offre la nuit et même le café ensuite en échange de qques clopes. Adorable.

On repart pour La Plaine et Sari Sari falls. Hélas sur cette partie de l’ile y’a vachement moins de monde, le stop est galère et on arrive tard à La Plaine. Pani problem : on achète de quoi grignoter, les locaux nous déposent à l’embouchure de la rivière et là ! petit paradis : une espèce d’herbe/moquette de 10cm d’épaisseur, l’eau douce qui se jette dans l’eau salée les cocos qui poussent entre les cailloux, une belle plage sauvage. Tellement bien qu’on décide de se poser et d’en profiter toute l’aprèm’ …

Le retour en stop commence mal, on attend longtemps avant de trouver un véhicule mais ensuite, c’est une bonne poilade : on se fait prendre en camion par des militaires vénézuéliens qui refont les routes (« génie militaire », un truc comme ça.. je sais, je sais –génie et militaire…). On saute dans la remorque et roule ma poule ! On remonte la moitié de la cote, le nez au vent ; les militaires trop sympas et hilares rien que d’avoir un joli brin de fille à coté d’eux (fallait voir le contraste de Mel en blanc au milieu des bleus de travail !) nous font la causette. Les trucks se klaxonnent dans les virages et la cote défile dans le soleil couchant … magique…

Pour finir, ils nous déposent à un hôtel. On passera la soirée avec des petits vieux dans un lolo au dessus à regarder (eux fascinés, nous morts de rire) des séries B américaines.
Quelques Kubuli (bière locale) et moult promesses de revenir plus tard, on va se reposer
Décollage le lendemain à 8 heures.
Un passage par Antigua.
Arrivée en guada… un peu blasés… le départ de Mel est proche
MAIS MAIS MAIS…. Le rallye funky se précise !!! et là ça va envoyer du gros ! ouvrez bien les mirettes, c’est du lourd, je vous le promets !
La suite au prochain n°

Bien la bise à tous
Bye

Benoit